CROISER LES REGARDS
08.03.2019 > 13.04.2019
Salle Maria Casarès
Quel est ce « nous » qui constituerait notre identité ? Et cet « autre » auquel nous ferions face ? Eux et nous, qu’est-ce que cela signifie ? Quels dialogues initier et selon quelles urgences ?
Les problématiques liées à la question de l’identité (nationale, culturelle, sexuelle, etc.) sont, ces dernières années, revenues en force sur le devant de la scène. Que ce soit sur le terrain religieux, politique, migratoire ou sur celui des mœurs, c’est bien souvent en vertu de celle-ci que les opinions s’expriment. C’est aussi presque toujours au nom de la peur de l’autre et, par voie de conséquence, au risque du repli sur soi. Il est alors difficile de se déprendre des simplifications en tous genres : approximations, préjugés et autres préconçus sont légion dans ce domaine. Nous ne sommes pourtant pas au bout de ces questions et les phénomènes migratoires dans le monde, destinés à s’amplifier bien davantage encore, nous poussent à eux seuls à bien les considérer.
Le Nouveau théâtre de Montreuil accueille deux spectacles qui nous mettent à l’épreuve des pensées globalisantes sur le sujet. Avec Pourama Pourama, Gurshad Shaheman nous fait voyager dans l’Iran de sa jeunesse et retrace sa petite enfance, son exil vers la France puis la conquête progressive de son corps d’adulte homosexuel. Il traverse les frontières géographiques mais aussi les frontières du genre comme celles qui le séparent des spectateurs en les impliquant dans la performance. Yan Duyvendak, néerlandais, et Omar Ghayatt, égyptien, initient quant à eux un dialogue sur les représentations fabriquées que l’on se fait sur l’autre. Loin de tout manichéisme et hors de toute déclaration édifiante, les deux hommes se questionnent : comment rester à l’abri des pensées xénophobes ?
Pas à pas, ils détricotent l’écheveau de leurs préjugés. Ces deux spectacles s’efforcent de traduire théâtralement des réalités complexes et proposent pour ce faire des formats singuliers. Les spectateurs sont, dans les deux cas, au cœur du dispositif, invités à déplacer leurs regards pour se forger leurs propres points de vue.
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Quel est ce « nous » qui constituerait notre identité ? Et cet « autre » auquel nous ferions face ? Eux et nous, qu’est-ce que cela signifie ? Quels dialogues initier et selon quelles urgences ?
Les problématiques liées à la question de l’identité (nationale, culturelle, sexuelle, etc.) sont, ces dernières années, revenues en force sur le devant de la scène. Que ce soit sur le terrain religieux, politique, migratoire ou sur celui des mœurs, c’est bien souvent en vertu de celle-ci que les opinions s’expriment. C’est aussi presque toujours au nom de la peur de l’autre et, par voie de conséquence, au risque du repli sur soi. Il est alors difficile de se déprendre des simplifications en tous genres : approximations, préjugés et autres préconçus sont légion dans ce domaine. Nous ne sommes pourtant pas au bout de ces questions et les phénomènes migratoires dans le monde, destinés à s’amplifier bien davantage encore, nous poussent à eux seuls à bien les considérer.
Le Nouveau théâtre de Montreuil accueille deux spectacles qui nous mettent à l’épreuve des pensées globalisantes sur le sujet. Avec Pourama Pourama, Gurshad Shaheman nous fait voyager dans l’Iran de sa jeunesse et retrace sa petite enfance, son exil vers la France puis la conquête progressive de son corps d’adulte homosexuel. Il traverse les frontières géographiques mais aussi les frontières du genre comme celles qui le séparent des spectateurs en les impliquant dans la performance. Yan Duyvendak, néerlandais, et Omar Ghayatt, égyptien, initient quant à eux un dialogue sur les représentations fabriquées que l’on se fait sur l’autre. Loin de tout manichéisme et hors de toute déclaration édifiante, les deux hommes se questionnent : comment rester à l’abri des pensées xénophobes ?
Pas à pas, ils détricotent l’écheveau de leurs préjugés. Ces deux spectacles s’efforcent de traduire théâtralement des réalités complexes et proposent pour ce faire des formats singuliers. Les spectateurs sont, dans les deux cas, au cœur du dispositif, invités à déplacer leurs regards pour se forger leurs propres points de vue.
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